Jean-François Copé avait bien pris soin de ne pas employer le terme d’ «inventaire», pour ne pas heurter les sarkozystes historiques. Peine perdue, les «groupies» de l’ancien président ne cachent pas leur colère et leur crainte que le débat ne tourne au procès de Nicolas Sarkozy et n’abîme l’aura de leur héros.
Nadine Morano rappelle ainsi que certains ont la mémoire courte ou sélective, une allusion à peine voilée à François Fillon que l’on n’a pas entendu depuis le 3 juillet. Dans l’esprit de Jean-François Copé, l’ancien Premier ministre de Nicolas Sarkozy, son ennemi juré est lui aussi comptable du bilan. Dans ce cas, Laurent Wauquiez réclame un débat sur les dix dernières années, en incluant le quinquennat de Jacques Chirac, dont Jean-François Copé fut ministre et porte-parole.
Débat sur le débat. L’ancien ministre, Xavier Bertrand, lui, a carrément enterré l’ancien président. Il l’assure, Nicolas Sarkozy ne reviendra pas. L’intéressé reste silencieux sur l’initiative de Jean-François Copé, mais son jugement est sans appel. «L’UMP est un parti vérolé» confie-t-il, il y a quelques jours, à l’un de ses visiteurs sans s’interroger d’ailleurs sur ses propres responsabilités.
Presque un an après la guerre Fillon-Copé, l’UMP rentre dans une nouvelle zone de turbulences.