La veille, Jean-François Copé trouvait « baroques » tous ces anciens ministres et Premier ministre qui réclament un inventaire alors qu'ils n'ont rien dit pendant cinq ans. Mais 24 heures plus tard, revirement total.
Bien sûr, le président de l'UMP ne va pas jusqu'à évoquer le fameux « droit d'inventaire », prononcé pour la première fois dans la vie politique française par Lionel Jospin, au moment où François Mitterrand quittait le pouvoir, en 1995. Jean-François Copé parle d'un « débat », « sérieux et objectif », « pour retrouver la confiance des Français en 2017 ».
Ne pas faire le procès de Sarkozy
Le patron de l'UMP a cédé. Mais il prend soin de cadrer les échanges à venir : ils ne devront pas tourner « au procès de Nicolas Sarkozy », et en limite la durée, jusqu'à la mi-octobre, pour ne pas parasiter la campagne des municipales.
Jusqu'ici les sarkozystes historiques étaient vent debout contre tout droit d'inventaire. Mais on imagine mal une telle initiative prise sans l'aval de Nicolas Sarkozy. Son orgueil risque d'en prendre un coup, mais mieux vaut un débat dans le parti plutôt que dans la presse. Et mieux vaut solder la question au plus tôt, avant un éventuel retour.