Le commissaire européen aux Affaires économiques Olli Rehn a jugé les réformes engagées par la France insuffisantes pour relancer la croissance et l'emploi. Le FMI relève, quant à lui, la vulnérabilité budgétaire de la France et prône une réforme du système de protection sociale, afin, là encore, de réduire la dépense publique.
Les experts du FMI se prononcent pour un accès plus restreint aux prestations sociales les réservant aux plus démunis, en substituant à une attribution générale des allocations une sélection basée sur le niveau de revenu. Ils suggèrent aussi de réduire de manière importante les dépenses de santé et d'éducation, en donnant la priorité à la qualité sur la quantité.
Mais on connaît l'attachement des Français à leur système de sécurité sociale, et la réforme des retraites constitue déjà une entreprise difficile pour le gouvernement. Il y a donc peu d'hypothèses que ces propositions soient suivies d'effet au moins à court terme alors que se profilent en mars prochain des élections municipales qui ne sont pas sans danger pour la majorité.