Une réunion de travail sur la sécurité, traitée dans une approche globale. C’est la feuille de route qui a été donnée aux participants de cette table ronde. L’idée vient de Manuel Valls, il veut mettre entre parenthèses la campagne municipale qui approche, et tous les clivages qui vont avec. Bref, on réunit tout le monde autour d’une table, et on travaille sur ce pacte national pour Marseille que le ministre de l’Intérieur souhaite mettre en place.
L’idée est loin de satisfaire tout le monde. Des réunions de ce type, il y a en eu plusieurs et notamment ce conseil interministériel de septembre 2012. Depuis, la ville s’est vu dotée d’une préfecture de police, comme Paris. Des zones de sécurité prioritaires ont été créées, et le gouvernement a décidé de relancer le projet d’une grande métropole regroupant la cité phocéenne et ses villes voisines. Mais en ce qui concerne le social, l’éducation, l’emploi, et même l’urbanisme et le désenclavement des quartiers, pas grand-chose si ce n’est rien.
Alors, encore une réunion pour rien ? Pire ! Pour Bruno Gilles, le sénateur-maire UMP des 4e et 5e arrondissements, cette table ronde ne sera qu’un coup de communication, destiné à aider le futur candidat socialiste à la mairie de Marseille. Un simulacre de concertation, auquel il n’assistera pas.