France: le groupe pétrolier Total annonce la suppression de 210 postes en Moselle

Total va supprimer 210 emplois dans son site pétrochimique de Carling, en Moselle. Lors d'un Comité central d'entreprise à Paris, le groupe a présenté aux syndicats un projet de fermeture de la principale installation du site. C’est sa plus grosse restructuration en France, depuis la fermeture de la raffinerie de Dunkerque en 2010.

Le verdict est finalement tombé : Total va fermer le vapocraqueur de son complexe pétrochimique au cours de l'année 2015. Cette installation permet de produire l'éthylène, qui est à la base de nombreuses matières plastiques.

L'unité perd actuellement 100 millions d’euros par an. Par conséquent, 210 emplois seront supprimés sur les 550 que compte le site. La direction du groupe assure que la restructuration se fera sans aucun licenciement. Elle devrait se faire via des départs en retraite et des préretraites.

Mais à terme, l'arrêt du vapocraqueur ne signifie pas la fin de ce site ancien, situé presque à la frontière avec l'Allemagne. Total a même annoncé 160 millions d’euros d’investissements dans de nouvelles activités. L’impact sera sensible pour la région.

Selon les syndicats, dans la pétrochimie, un poste industriel équivaut au moins à deux postes indirects, ce qui fait 400 emplois indirects supprimés. La fermeture à Carling intervient alors que la pétrochimie européenne est en difficulté, à cause d'une baisse de la demande en Europe et d'une concurrence croissante venue du Moyen-Orient.

Un concurrent se dessine également aux Etats-Unis, où la pétrochimie rebondit grâce à l'afflux de gaz de schiste.

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