France: le groupe pétrolier Total menacé d’un procès pour des contrats conclus en Iran

En France, le parquet de Paris réclame l'organisation d'un procès pour corruption d'agents étrangers. Le groupe pétrolier français Total et son patron Christophe de Margerie sont soupçonnés d'avoir versé des pots-de-vin pour obtenir des contrats en Iran, il y a des années.

Il s’agit de contrats pétroliers et gaziers conclus avec des sociétés iraniennes dans les années 1990 et 2000. Christophe de Margerie, l'actuel patron du groupe, était alors directeur de Total au Moyen-Orient et c'est une affaire qui lui avait déjà valu d'ailleurs d'être mis en examen en 2007. Il avait été alors interrogé sur un contrat signé avec la compagnie nationale iranienne NIOC pour l'exploitation d'un champ gazier offshore, South Pars.

Des pots-de-vin auraient été versés à l'époque par des dirigeants de Total à des décideurs iraniens pour s'assurer de l'obtention de ce contrat. Des fonds dont la trace a été retrouvée en Suisse.

Total a immédiatement réagi ce mercredi assurant qu'en cas de procès, il prouverait l'entière légalité des transactions réalisées. Aux juges donc maintenant de décider si cette affaire doit être ou non portée devant le tribunal correctionnel.

Total, en tout cas, ne sera plus inquiété aux Etats-Unis dans ce dossier. Le groupe vient en effet d'accepter de payer quelque 400 millions de dollars aux autorités américaines pour mettre fin aux accusations de pots-de-vin versés en Iran. 153 millions à la SEC, la commission américaine des opérations de bourse, et près de 250 millions de dollars au département de la Justice américaine.

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