Le mieux pour éviter de tirer, c'est encore d'ignorer les cibles. Arnaud Montebourg a donc délivré pour sa rentrée politique un discours en forme de plaidoyer pro domo. Le ministre du Redressement productif a parlé de ses batailles à la tête de son ministère, sans jamais citer le nom du Premier ministre.
L'autre forte tête de la majorité, Claude Bartolone, a lui fait entendre sa petite musique, notamment sur les réformes de la rentrée.
« Réforme des retraites, lois de financement de la Sécurité sociale, budget... Ce serait une faute de passer lors de ces trois rendez-vous la triple lame cotisations-taxes-impôts ».
Mais ce sont surtout les réalisations passées et à venir que le président de l'Assemblée nationale a célébrées. Des réalisations au nom desquelles Claude Bartolone a lancé un appel à l'unité.
« Nous sommes tous derrière le président de la République François Hollande, et nous avons besoin de tous pour la réussite du quinquennat. Il n'y a pas de salut individuel, ni d'embastillement possible ».
Pas d'embastillement, en clair pas question pour Claude Bartolone de se faire marginaliser. Si le président de l'Assemblée nationale veut prendre sa part dans les batailles électorales à venir, les municipales et les européennes, c'est aussi une manière de faire acte de candidature, sans le dire, pour Matignon.