4 h 45, c'est l'heure - très matinale - de l'arrivée du Premier ministre français Jean-Marc Ayrault sur ce chantier d'un tramway en région parisienne pour la relève des équipes, celle de jour remplaçant celle de nuit. Equipé d'un casque, chaussé de bottes jaunes, habillé d'une combinaison de securité, Jean-Marc Ayrault s'est lourdement équipé pour échanger une heure environ, au fond du tunnel, avec les ouvriers du chantier. Des ouvriers qui travaillent d'habitude, toutes générations confondues, dans une atmosphère confinée et humide par 30 degrés.
Tâcle pour la droite
Voilà pour l'illustration d'un des axes de la prochaine réforme des retraites : le gouvernement l'a annoncé, il veut mieux prendre en compte la pénibilité au travail. Il n y a pas en effet que les questions financières qui doivent être réglées. Un tâcle pour la droite, car elle n'avait même pas abordé la question de la pénibilité au travail lors de ses précédentes réformes des retraites, dit-on à Matignon.
C'est, pour le gouvernement, une manière aussi d’afficher un souci de justice sociale, pour faire passer, espère-t-on dans l'entourage du Premier ministre, la pilule amère d'un très probable allongement de la durée de cotisation.