Après les incidents de Trappes, l'opposition vent debout contre le gouvernement

Après les incidents de Trappes, dans les Yvelines, lors desquels des habitants et les forces de l’ordre se sont affrontés, le ministre de l'Intérieur Manuel Valls a lancé un appel au calme et indiqué qu'un dispositif de sécurité conséquent serait maintenu. La classe politique dans son ensemble a également réagi et d’abord les élus de banlieue.

Le député centriste de Seine-Saint-Denis, Jean-Christophe Lagarde, a l’un des premiers à s’exprimer en demandant l’arrestation de l’homme qui avait refusé que sa femme intégralement voilée soit contrôlée par la police. Comme ses collègues de l’opposition, le député UDI (Union des démocrates et des indépendants) juge le gouvernement pas assez ferme.

A l’UMP, Valérie Pécresse et Geoffroy Didier ont pour leur part pointé du doigt les ministres Cécile Duflot, Arnaud Montebourg et Benoît Hamon, ainsi que Marine Le Pen. Ils leur reprochent de s’être opposés à l’interdiction de la burqa dans l’espace public, une loi initiée par Nicolas Sarkozy lorsqu’il était président.

Mais Marine Le Pen a préféré se tenir éloignée de la polémique. La présidente du Front national s’est contentée d’affirmer que les affrontements de Trappes étaient « liés à la montée d'un communautarisme délétère exacerbé par une immigration de masse ».

Face à cette véritable avalanche de critiques contre la majorité, Harlem Désir est resté calme. Le premier secrétaire du PS a qualifié ces attaques de dérisoire tentative d’instrumentalisation, avant de lancer un appel au calme et au respect de la loi républicaine.

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