Voile islamique: poussée de tension à Trappes

La ville de Trappes, en région parisienne, a été le siège de tensions vendredi 19 juillet. Plus de 200 personnes ont manifesté violemment devant un commissariat en fin de journée, manifestation qui s'est poursuivie dans la nuit. A l'origine des heurts l'interpellation d'un homme qui s'était opposé au contrôle par la police de son épouse portant un voile intégral.

Le calme est revenu dans la nuit de vendredi à samedi, vers une heure du matin, mais les alentours du commissariat de Trappes portent encore les stigmates d'une manifestation violente avec des restes de poubelles incendiées et des abris d'autobus saccagés. Un jeune garçon a même été blessé au visage par un tir de flash ball.

Selon la préfecture des Yvelines, un attroupement s'est formé aux environs de 20H30 (HF) vendredi soir soir, devant le commissariat. Des jeunes venus en découdre avec la police après l'arrestation jeudi soir, d'un homme qui s'était opposé aux policiers souhaitant contrôler son épouse intégralement voilée.

Versions contradictoires

Selon le parquet, le mari a porté des coups aux fonctionnaires. Il a même tenté d'étrangler un policier ce qui lui a valu d'être interpellé et placé en garde à vue. L'homme doit être jugé ce samedi après-midi en comparution immédiate. «Aucune raison ne justifie ces violences, elles sont inacceptables» a réagi le ministre de l'Intérieur Manuel Valls, qui a annoncé le retour de «l'ordre public» dans la ville.

Mais Le collectif contre l'islamophobie en France apporte un autre son de cloche et affirme avoir été contacté par la femme voilée. Selon elle, son mari se serait opposé à des provocations des policiers et aurait été molesté.

La sécurité a été renforcée et tout le week-end de nombreuses forces de l'ordre resteront déployées dans la ville de Trappes.

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