Catastrophe ferroviaire de Brétigny: polémique sur les rumeurs de vols et de caillassages

Y a-t-il eu des vols et des caillassages à Brétigny-sur-Orge, en banlieue parisienne, au soir du déraillement meurtrier d'un train ? La polémique enfle. Dans la foulée de la catastrophe, des rumeurs s'étaient répandues, faisant état de victimes dépouillées de leurs affaires et de jets de projectiles à l'encontre des secours. Rumeurs démenties par le Samu, la Croix-Rouge et les autorités politiques. Mais, nouveau rebondissement : l'hebdomadaire Le Point a révélé jeudi 18 juillet un rapport policier qui confirme ces rumeurs. Les auteurs de ce rapport évoquent bel et bien des vols et des caillassages.

Le premier contingent de CRS dépêché sur place a été la cible d'assaillants. Ces policiers ont dû « repousser des individus, venus des quartiers voisins, qui gênaient la protection des véhicules de secours en jetant des projectiles ». Tout cela, c'est le compte-rendu de la direction centrale des CRS qui l'affirme.

Un compte-rendu qui évoque aussi le point le plus sensible de cette polémique : le pillage des affaires des blessés et des morts. Il précise ainsi que « certains fauteurs de troubles avaient réussi à s'emparer d'effets personnels éparpillés au sol ou sur les victimes ».

Problème : ministres et sous-préfets présents sur place ont démenti à l'unisson tout vol ou caillassage. Alors, les responsables politiques ont-ils minimisé ou menti sur l'ampleur de cette affaire ? Une enquête est en cours pour faire la lumière sur ces incidents, avec audition des secouristes et des policiers. Elle confirmera ou non ce rapport.

Pour le moment, la seule plainte déposée est celle d'un urgentiste du Samu, qui s'est fait voler son téléphone. Aucun voyageur n'a encore porté plainte. Et aucun témoignage direct n'a fait état de vol ou de scènes de pillage.

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