Le premier contingent de CRS dépêché sur place a été la cible d'assaillants. Ces policiers ont dû « repousser des individus, venus des quartiers voisins, qui gênaient la protection des véhicules de secours en jetant des projectiles ». Tout cela, c'est le compte-rendu de la direction centrale des CRS qui l'affirme.
Un compte-rendu qui évoque aussi le point le plus sensible de cette polémique : le pillage des affaires des blessés et des morts. Il précise ainsi que « certains fauteurs de troubles avaient réussi à s'emparer d'effets personnels éparpillés au sol ou sur les victimes ».
Problème : ministres et sous-préfets présents sur place ont démenti à l'unisson tout vol ou caillassage. Alors, les responsables politiques ont-ils minimisé ou menti sur l'ampleur de cette affaire ? Une enquête est en cours pour faire la lumière sur ces incidents, avec audition des secouristes et des policiers. Elle confirmera ou non ce rapport.
Pour le moment, la seule plainte déposée est celle d'un urgentiste du Samu, qui s'est fait voler son téléphone. Aucun voyageur n'a encore porté plainte. Et aucun témoignage direct n'a fait état de vol ou de scènes de pillage.