Trois jours après l'accident, l'heure est à l'enquête. Les éléments purement factuels sont désormais connus. Une éclisse – une sorte d'agrafe qui relie deux rails – s'est brisée et a heurté le cœur d'un aiguillage, provoquant le déraillement du quatrième wagon. En revanche, on ne connaît pas encore les raisons de ce dysfonctionnement. Comment cette pièce a-t-elle pu basculer ? C'est ce que cherchent à déterminer les trois enquêtes lancées par la justice, le ministère des Transports et la SNCF.
Des vérifications sont en cours
Alors que l'acte de sabotage est écarté pour le moment, c'est le vieillissement du réseau ferroviaire qui est pointé du doigt. Le président de Réseau ferré de France (RFF), Jacques Rapoport, assure que non. Selon lui, le vieillissement des équipements joue sur la performance, mais pas sur la sécurité. Principales concernées par cette vétusté : les lignes classiques, délaissées au profit de celles à grande vitesse.
Dans le doute, RFF et la SNCF ont pris des mesures d'urgence. Depuis hier, ils vérifient dans toute la France les 5 000 équipements qui répondent aux mêmes caractéristiques qu'à Brétigny-sur-Orge. Une opération qui devrait durer deux semaines.