Coûter moins cher tout en étant autant, voire plus efficace. Telle est la philosophie de ce plan de modernisation de l’action publique où se croisent entreprises et citoyens. Concrètement, le but est « d’alléger la paperasse », confie-t-on à Matignon. Moins de papier donc, et encourager l'utilisation d’internet pour payer ses taxes foncières ou la TVA.
Les habitudes et les formats vont changer. Dès le début de l’année prochaine, les Français seront équipés de cartes à puce qui feront office de ticket restaurant ou de permis de conduire. Grâce à un code personnalisé, chaque conducteur pourra ainsi accéder en ligne à son compte de points disponibles.
Ces nouvelles mesures visent également à faire l’économie de tracasseries administratives. La carte nationale d'identité sera ainsi valable 15 ans au lieu de 10. Les standards téléphoniques des aides à l'emploi, aux handicaps et à la famille seront désengorgés, assure aussi le gouvernement. Qui promet : 100% du territoire hexagonal sera équipé en haut débit pour des sites internet plus faciles à utiliser.
Un choc « nécessaire, mais insuffisant »
Les politiques ont été prompts à réagir à cette annonce, qui a été globalement bien accueillie. Jean-Louis Borloo, président de l'UDI (Union des démocrates et indépendants) a ainsi salué des évolutions politiques. Le président du MoDem François Bayrou s’est pour sa part déclaré plus mesuré, jugeant « la direction bonne, mais la dimension très faible », puisque, d’après ses calculs, ce plan ne représente que 0,1% des dépenses de l’Etat.
Un avis partagé par Sébastien Huygues, député UMP du Nord, pour qui, si elles sont nécessaires, ces mesures sont insuffisantes. « C’est un gadget par rapport à l’ampleur de la tâche, a-t-il dénoncé. Ce qu’il aurait fallu faire, si on avait vraiment voulu un choc de simplification, c’est réformer, simplifier le Code du travail, réformer, simplifier le Code général des impôts afin que les entreprises de notre pays s’en sortent beaucoup mieux et que nos concitoyens y comprennent quelque chose ».