« Rationnaliser à tout prix la dépense publique ». Cette volonté du gouvernement ne sera pourtant pas tout à fait respectée puisque les trois milliards de coupes annoncées proviendront pour moitié seulement d'économies. Le reste étant constitué de fiscalité supplémentaire avec des réductions de niches ou d'avantages fiscaux. L'une des mesures phares a été annoncée il y a plusieurs semaines déjà et concerne la politique familiale, avec une baisse du quotient familial qui doit rapporter un milliard d'euros à l'Etat.
Les aides aux entreprises seront amputées de 1,5 milliard d'euros. Pas question en revanche de toucher à l'investissement, à l'innovation, ou au soutien à l'international, mais des économies doivent être faites, insiste-t-on à Matignon. Un effort de 300 millions d'euros sera ainsi demandé aux réseaux consulaires à travers ses aides aux chambres de commerce et des métiers. Et malgré la priorité donnée par le gouvernement à l'apprentissage, certaines primes jugées inefficaces seront supprimées.
Certains dispositifs fiscaux, comme le soutien au biocarburant de première génération ou le remboursement partiel des taxes sur le gazole accordé au BTP et au secteur agricole seront soit supprimés soit modifiés. A la clé, 500 millions d'euros d'économies. Matignon doit enfin annoncer 201 mesures destinées à simplifier la vie des entreprises, mais aussi celle des particuliers.