Ce sont donc les magistrats Serge Tournaire, Claire Thépaut et Guillaume Daïeff qui ont fait le déplacement jusqu’à l’Hôtel-Dieu pour signifier à Bernard Tapie sa mise en examen dans le cadre de cette affaire sur l’arbitrage qui lui a permis de toucher 400 millions d’euros dans le litige qui l’opposait au Crédit Lyonnais.
Quatre jours et quatre nuits, c’est la garde à vue la plus longue pour le moment dans ce dossier, même si son ancien avocat Maître Maurice Lantourne est lui toujours retenu depuis mardi au pôle financier. Ironie du sort : si la loi Perben 2 qui date de 2004 autorise des périodes aussi longues dans un volet financier, cette loi avait été voulue par Nicolas Sarkozy. Ces 96 heures se sont révélées pénibles pour l’homme d’affaires qu’on aurait entendu crier jusque dans les couloirs pour se plaindre de la vétusté de sa cellule et de la médiocre qualité de la nourriture.
Enfin, hasard du calendrier, alors que Bernard Tapie se trouve en bien mauvaise posture, le procureur Eric de Montgolfier, l’un des premiers à s’être intéressé à l’ancien président de l’OM, dans le cadre du match truqué Olympiques de Marseille-Valenciennes en 1993, annonce ce vendredi 28 juin qu’il va prendre sa retraite dans une semaine.