Dans le « Monopoly Tapie », on trouve un jet privé immatriculé à Malte d'une valeur comprise entre 17 et 23 millions d'euros, un yacht de 76 mètres - le Reborn enregistré à l'île de Man - estimé quant à lui à 40 millions d'euros, mais aussi une villa avec vue imprenable sur les hauteurs de Saint-Tropez, acquise pour 47 millions d'euros via une société basée au Luxembourg.
Il faut y ajouter également un hôtel particulier à Neuilly-sur-Seine, et un autre à Paris, les deux valorisés 40 millions d'euros chacun. Et, surtout, il y a le groupe Bernard Tapie Holding domicilié à Bruxelles, qui affiche une valorisation de 215 millions d'euros.
Dettes et arriérés d'impôts
Si l'arbitrage controversé lui a permis d'encaisser 403 millions d'euros, l'homme d'affaires a dû néanmoins payer de nombreuses dettes et arriérés d'impôts. Le rapport d'information de l'Assemblée nationale publié en 2011 estimait cependant que le couple Tapie a pu conserver un peu plus de 200 millions d'euros. Et cet argent, Bernard Tapie a su le faire fructifier.
Alors, certes, après un long processus judiciaire, si les recours aboutissaient, le sulfureux homme d'affaires millionnaire pourrait être contraint de rendre l'agent. Mais, prévoyant, Bernard Tapie s'est organisé pour éviter un retour de fortune. En logeant l'essentiel de ses actifs dans des paradis fiscaux, il s'est ainsi mis à l'abri du fisc français.