C'est le petit épilogue d'une semaine de rebondissements. Et c'est François Hollande qui en a écrit les premières lignes dimanche 16 juin dans la soirée. « Tant que Stéphane Richard peut être dirigeant de cette entreprise, il le restera », avait dit le président français dans un entretien accordé à la chaîne de télévision M6.
La décision a été confirmée par le conseil d'administration du groupe, qui a renouvelé sa confiance à l'ancien directeur de cabinet de la ministre Christine Lagarde à Bercy tant que la procédure judiciaire ne l'empêche pas de remplir pleinement sa charge.
Stéphane Richard ne s'inquiétait pas outre mesure. La semaine dernière, au lendemain de sa mise en examen pour « escroquerie en bande organisée » dans l'enquête sur l'arbitrage de l'affaire Bernard Tapie-Crédit Lyonnais, il avait sereinement regagné son fauteuil et son bureau parisien après 48 heures de garde à vue.
Les syndicats - Force ouvrière et la CFDT en tête - avaient aussitôt reformulé leur soutien à ce patron qui fait le travail. A la CGT, Thierry Lepaon avait simplement indiqué que le syndicat avait pour habitude de s'abstenir et qu'il ne fallait pas déstabiliser l'entreprise. C'est chose faite.
Conforté, Stéphane Richard va pouvoir retourner travailler l'esprit tranquille, en attendant la suite de l'enquête. Pour parer à toute éventualité, le conseil d'administration a confié à un administrateur indépendant la mission de suivre l'évolution de la situation.