« Il était fatigué, mais il n'a pas fait de malaise » a déclaré l'avocat de Stéphane Richard, lorsque son client a été amené à l'hotel Dieu dans la matinée de mercredi. Plus tard dans l'après-midi, il a de nouveau été conduit devant ses juges, qui lui ont signifié sa mise en examen pour « escroquerie en bande organisée »
Les juges cherchent à savoir si l'arbitrage très favorable à Bernard Tapie dans son bras de fer avec le Crédit Lyonnais, a été entâché d'irrégularité et ils s'emploient à démonter la chaine de prise de décision ayant conduit au choix d'une justice privée.
Or, sur le choix de cet arbitrage, les déclarations de Stéphane Richard n'ont cessé de varier.
Liquider le passif du Crédit Lyonnais
Il a ainsi déclaré qu'en 2007, alors qu'il était le bras droit de Christine Lagarde au ministère des Finances, une réunion sur le sujet avait eu lieu avec le secrétaire général de l'Elysée, en présence de Jean François Rocchi dont le rôle était de liquider le passif du Crédit Lyonnais.
Mais, lors de cette réunion il n' y a eu ni ordre, ni instruction affirme Stéphane Richard. Pourtant selon le Canard enchainé le patron d'Orange a soutenu le contraire, évoquant une instruction transmise par Claude Guéant.
Claude Guéant n'a pas encore été entendu par les enquêteurs. Stéphane Richard lui vient de passer 48 heures sur le gril, peut-être connaîtra-t-il le même sort que le juge arbitre Pierre Estoup, mis en examen pour escroquerie en bande organisée. Nous le saurons cet après midi.