Mis en examen dans l'affaire Tapie, l'ancien directeur de cabinet de Christine Lagarde au ministère français de l'Economie peut-il, dans ces conditions, rester PDG du groupe Orange ?
La réponse devrait être oui, grâce notamment au vote favorable des trois représentants de l'Etat, actionnaire à hauteur de 27% du capital du groupe. « Tant que Stéphane Richard peut être dirigeant de cette entreprise sans qu'il y ait de conséquence de la procédure judiciaire, il restera », a annoncé François Hollande sur la chaîne de télévision M6 ce dimanche 16 juin.
Pour le président français, le seul critère doit être l’intérêt de l'entreprise, de ses clients et de ses salariés. Orange représente plus de 43 milliards d'euros de chiffre d'affaires et 100 000 salariés en France.
Une partie des syndicats présents au conseil d'administration souhaite également le maintien de Stéphane Richard, pour avoir su rétablir le calme dans le groupe après la vague de suicides en 2008 et 2009. Quant aux sept administrateurs indépendants du groupe, quatre au moins seraient favorables à l'actuel PDG.
Stéphane Richard a par ailleurs entamé une action en vue d'annuler sa mise en examen, jugeant les termes de l'accusation, « escroquerie en bande organisée », infamants et grotesques.