L’exécutif avait déjà pris la décision de se porter partie civile dans ce dossier, il va donc également déposer un recours en révision contre cet arbitrage. Cela signifie qu'il va dénoncer cette procédure qui a permis à Bernard Tapie de toucher 403 millions d’euros.
Pour l’Etat, cet arbitrage apparaît suspect et entaché d’irrégularités. « Une procédure manifestement illégale », aux yeux de Thierry Mandon, le porte-parole du groupe socialiste à l’Assemblée nationale. Pour ce dernier, la décision de déposer un recours en révision n’aurait pas été prise mercredi après la mise en examen de Stéphane Richard, mais le 29 mai dernier, après une autre mise en examen pour escroquerie en bande organisée, celle de Pierre Estoup, l’un des trois juges du tribunal arbitral. La mise en examen de Stéphane Richard, n’aurait fait en quelque sorte qu’accélérer les choses.
Ce recours va donc être formé maintenant par le ministère de l’Economie auprès de la cour d’appel de Paris. Cette dernière devra dire s’il y a eu fraude ou non. S’il apparaissait qu’il y a bien eu fraude, la cour d’appel pourrait annuler l’arbitrage et Bernard Tapie serait alors obligé de rendre l’argent perçu.