Bernard Tapie: «S'il y a entourloupe, j'annule l'arbitrage !»

L'homme d'affaires Bernard Tapie a réagi, dans le Journal du Dimanche, ce 2 juin, sur l'arbitrage dont il a bénéficié dans l'affaire qui l'oppose au Crédit lyonnais, en annonçant qu'il pourrait annuler l'arbitrage s'il y a «entourloupe». Cette procédure, qui avait abouti à un versement de 403 millions d'euros, fait l'objet d'une instruction judiciaire qui pourrait éclabousser de nombreuses personnalités politiques aux reponsabilités sous la précédente présidence Sarkozy. 

En juillet 2008, le tribunal arbitral a accordé à l'homme d'affaires Bernard Tapie 403 millions d'euros, suite à un litige qui l'opposait au Crédit lyonnais dans l'affaire de la vente en 1993 de la société d'équipement sportif Addidas.

Cet arbitrage, très contesté, fait l'objet d'une enquéte ouverte en septembre 2012 dont le dernier épisode a été la mise en examen pour « escroquerie en bande organisée » de l'ancien haut magistrat Pierre Estoup, qui fut l'un des trois juges du tribunal arbitral et qui en fut le principal acteur.

A qui profite l'arbitrage ?

Or, si les trois magistrats Serge Tournaire, Guillaume Daïeff et Claire Thépaut, qui enquêtent sur ce dossier, ont décidé avec le procureur de Paris de qualifier les faits « d'escroquerie en bande organisée », c'est qu'il y aurait d'autres acteurs.

Tout le monde s'interroge sur qui aurait pu avoir intérêt à permettre cet arbitrage, notament parmi les acteurs politiques de l'époque, parmi lesquels de nombreuses personalités connues.

De son côté, Bernard Tapie annonce : « Si on découvre le moindre dessous-de-table ou quoi que ce soit d'anormal, alors dans la seconde, de mon initiative, j'annule l'arbitrage ».

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