Cette accalmie du mois de mai vient après une progression particulièrement forte du chômage enregistrée en mars et en avril. Ils sont désormais 3,264 millions n'ayant exercé aucune activité, inscrits au Pôle d'emploi. Après le choc provoqué par les prévisions très pessimistes de l'Insee, la semaine dernière, c'est donc une bonne nouvelle, même si le résultat n'est pas encore le retournement de tendance tant attendu.
Cette stagnation de la montée du chômage est due à une série de signes positifs observés depuis ces dernières semaines. Ce sont notamment la bonne tenue de l'intérim, le rebond de la production industrielle en avril et une très légère reprise des embauches en mai. Et ce sont notamment les jeunes de moins de 25 ans qui profitent de cette reprise.
Selon les économistes, la destruction d'emploi continue en France. Et la montée en charge des emplois aidés ne suffit pas à compenser cette destruction. En l'absence de croissance et compte tenu de l'augmentation de la population active, il est difficile d'envisager le changement durable de la situation.