Couturier, ce n'était pas la passion d'origine de ce fils de psychiatre qui avait d'abord fait des études de danse au Conservatoire de Paris, études abandonnées après un accident. Christian Dior et Yves Saint Laurent lui mettent le pied à l'étrier et, au début des années 1960, à même pas 30 ans, Jean-Louis Scherrer présente sa première collection rue Saint-Honoré à Paris, l'une des grandes adresses de la mode.
Ses robes fluides, souples, inspirées de ses voyages en Asie et en Afrique du Nord, habillent les Kennedy, les actrices Isabelle Adjani, Sophia Loren, ou des têtes couronnées... Mais au tournant des années 90, la première guerre du Golfe assèche les carnets de commande.
Jean Louis Scherrer vend sa maison au Japonais Seibu, tout en restant directeur artistique. Mais des tensions apparaissent, les financiers ont le dernier mot, et le couturier est limogé pour faute lourde. Même si un accord est trouvé par la suite, la « griffe » Scherrer ne s'en remettra pas. Elle cesse d'exister en 2008, après avoir tenté de ses diversifier dans les parfums et le prêt-à-porter.
Avant de s'éteindre à Paris, Jean-Louis Scherrer s'était installé au Maroc, retrouvant un peu de ces parfums d'orient qui l'avaient inspiré à ses débuts.