Tous les compagnons de route de Pierre Mauroy étaient là pour le dernier adieu. Les anciens de ses cabinets et de ses gouvernements : Jacques Delors, Jean-Pierre Chevènement, Michel Vauzelle, et Martine Aubry bien sûr, qui lui a succédé à la mairie de Lille. Egalement tous les anciens Premiers ministres, gauche et droite confondues : Michel Rocard, Laurent Fabius, Lionel Jospin, Dominique de Villepin, François Fillon et Jean-Pierre Raffarin.
François Hollande a d’abord salué la veuve de Pierre Mauroy, son fils et ses petits enfants. Devant le cercueil recouvert d’un drapeau bleu, blanc, rouge, posé au milieu de la cour, le président a prononcé un éloge funèbre d’un quart d’heure. Un éloge aux teintes personnelles.
Un homme du peuple et un réformiste
François Hollande a évoqué les racines d’homme du peuple de Pierre Mauroy, sa stature imposante, sa voix chaude, ses intonations tumultueuses.
Un éloge aussi très politique. Le président a longuement salué l’homme du réformisme, capable de faire face aux attentes, aux impatiences et aux colères. Un homme qui n’avait pas besoin d’être méchant pour être craint. François Hollande vient de se poser en héritier de Pierre Mauroy, héritier de son réformisme et de sa pratique du pouvoir.