Les stratèges de la rue de Solferino le rappellent un peu agacés, ils sont toujours maitres chez eux à l’Assemblée. A eux seuls, ils ont encore une majorité absolue de trois députés, peut-être quatre si le siège de Jérôme Cahuzac revient à un socialiste à la fin du mois.
Leurs alliés en revanche lisent un message dans ce verdict des urnes. Et ce message c’est un doute fort chez les électeurs de gauche, autrement dit un laissez passer pour ruer dans les brancards de la majorité. Les députés écologistes ont déjà refusé de voter la loi sur l’enseignement supérieur, ils s apprêtent à recommencer avec le texte sur la moralisation de la vie publique. Et Noël Mamère, leur député le plus bruyant, pose déjà ses conditions pour un prochain gouvernement : pas question d’accepter un Manuel Valls à Matignon, il est trop dur.
Même au PS, surtout à l’aile gauche, on traine les pieds pour respecter les consignes de vote ; un net changement de climat qu’on a déjà en tête à Matignon et à l'Elysée. Alors cet été on consulte tous azimuts sur l’explosif dossier des retraites. Consulter pour mieux tenir sa majorité.
Une autre législative partielle sera organisée les 16 et 23 juin dans la troisième circonscription du Lot-et-Garonne. Elle doit pourvoir l'ancien siège emporté en juin dernier par Jérôme Cahuzac. Dix-sept candidats sont sur les rangs. Le socialiste Bernard Barral a reçu samedi le soutien des ministres Manuel Valls et Stéphane Le Foll.