Après l'audition de l'ancienne ministre des Finances, Christine Lagarde, c'est maintenant au tour de son ancien chef de cabinet, Stéphane Richard, d'être entendu. Si son ancienne patronne a simplement été placée sous le statut de « témoin assisté », qu'en sera-t-il de Stéphane Richard, aujourd'hui patron d'Orange ?
La brigade financière cherche à comprendre quel rôle il a joué dans l'arbitrage privé rendu dans l'affaire opposant l'homme d'affaires Bernard Tapie au Crédit Lyonnais lors de la vente d'Adidas. Elle veut également connaître les responsabilités de Bercy et de l'Elysée dans le choix du recours à une procédure arbitrale, procédure peu utilisée dans ce genre d'affaire.
« Instruction » transmise par Claude Guéant
Dans un premier temps, Stéphane Richard a préservé l'Elysée en affirmant qu'il n'y avait pas eu d'ordre, d'instruction ou de pressions particulière de la part de Nicolas Sarkozy dans ce dossier.
Mais ensuite, Stéphane Richard a évoqué une « instruction » transmise par l'ancien secrétaire général de l'Elysée, Claude Guéant, en 2007, lors d'une réunion.
Il a cependant affirmé que l'idée de l'arbitrage provenait des liquidateurs des sociétés de Bernard Tapie, arbitrage ensuite validé par Nicolas Sarkozy. L'actuel PDG d'Orange affirme qu'il s'est juste contenté d'en vérifier la validation.
Stéphane Richard joue gros ce lundi 10 juin, car s'il ne parvient pas à convaincre les enquêteurs il pourrait être mis en examen avec le risque de devoir démissionner d'Orange.