Arnaud Montebourg, le ministre du Redressement productif, avait fait le déplacement de Toulouse exprès. Le rapport qu'il avait demandé pour éviter la fermeture du site toulousain de Sanofi va servir de base à la direction dans ses négociations avec les syndicats à partir de mardi prochain 21 mai.
En clair, le groupe Sanofi accepte de s'engager à accompagner au cours des cinq ans à venir la reconversion du site. Il s'agirait de créer et de mener à maturité des entreprises innovantes avec les personnels en place, qui auraient donc le temps de se reconvertir. Cette solution préserverait 500 des 600 emplois existants et n'exigerait aucun licenciement.
Mais Sanofi ne renonce pas pour autant à son plan de restructuration qui prévoit la fin à Toulouse de ses activités de recherche et plusieurs centaines de suppressions d'emplois en France d'ici 2015. Les syndicats dénoncent le démantèlement du site toulousain. Mais, pour le gouvernement, c'est l'exemple de ce que pourrait être une intervention en amont des restructurations afin de préparer la réindustrialisation des sites touchés sans passer par la phase de fermeture-licenciements.