C'est une reprise de l'hymne national français : « Aux armes "sanofiens", crions d'une seule voix : non aux licenciements ».
Les salariés qui l'entonnent, ceux de Sanofi, sont en ordre de bataille. Sur les banderoles, on peut lire « Sanofric tue la recherche ».
Le groupe veut se restructurer. Il a pourtant réalisé 9 milliards de bénéfices en 2011. Pour Laurent Sguelmeyer, du syndicat CGT, Sanofi n'a pas d'excuse. Il commente : « On veut bien entendre la question "économies", mais à une condition : qu'on mette d'abord sur la table la décision qu'ils ont prise l'année dernière, de donner d’ici 2015 50% des bénéfices aux actionnaires en dividendes. La moyenne de l'industrie en France, c'est 12 à 15%. »
Entre 2009 et 2012, le groupe pharmaceutique a déjà supprimé 4 000 postes. Pour William Briant, de la CFDT, il faut mettre un terme à ces pratiques. « Nous nous battons pour que les pouvoirs publics, donc l'Etat, fasse passer un texte de loi qui interdise les licenciements à visée boursière, relate-t-il. Les pouvoirs publics parlent de mettre au cœur de leurs préoccupations l'emploi, mais jusque là malheureusement, on a quand même du mal a voir arriver cette loi. »
0utre la suspension des plans sociaux, les salariés réclament aussi une réunion tripartite avec la direction et les pouvoirs publics. Afin d'examiner les enjeux économiques et sociaux du projet.