Comités d’entreprise sous haute tension chez Sanofi

Plusieurs centaines de salariés de Sanofi ont manifesté jeudi 11 octobre 2012 à Montpellier contre le plan de restructuration de la société pharmaceutique. Trois comités centraux d'entreprise (CCE) et un comité d'entreprise se tenaient le même jour en région parisienne et à Lyon, dont un CCE consacré à la recherche à Chilly-Mazarin (Essonne). Le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, a confirmé mercredi qu'il y aurait plus de 900 suppressions de postes au sein du groupe pharmaceutique.

Ils ne sont pas du tout rassurés et ils seraient même plutôt échaudés. Les syndicats de Sanofi réclament toujours le retrait intégral du plan de suppression de postes à l'horizon 2015. Les comités centraux d'entreprises prévus se sont donc déroulés dans une certaine tension, lorsqu'ils n'ont pas été interrompus, entre une direction venue parler de mesures d'accompagnement de son plan et des syndicats venant expliquer que ce même plan n'est pas justifié, alors que le géant pharmaceutique engrange des milliards d'euros de bénéfices.

Surtout, certains membres de la direction ont admis, selon les syndicats, que le plan n'a pas vraiment été modifié alors que, la veille, le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg parlait de « conditions nouvelles ». Il aura probablement l'occasion de parler de ce malentendu avec les syndicats.

En attendant, la mobilisation continue. A Montpellier, l'un des sites qui devraient être touchés par le plan, plusieurs centaines de personnes ont manifesté et évoqué la parution dans la presse du rapport qui explique que la direction de Sanofi leur reproche un manque de productivité. En clair, la découverte de molécules nouvelles coûterait plus cher chez Sanofi que chez les concurrents. Intenable à terme, pour les dirigeants du groupe.

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