Le moins que l’on puisse dire, c’est que Jean-Claude Mas était sonné à l’énoncé des peines requises : quatre ans ferme et 100 000 euros d’amende.
Mais pour le procureur, Jacques Dallest, c’est la « pierre angulaire » du scandale. Un « chimiste fou », l’« apprenti sorcier des prothèses », « toujours persuadé d’avoir fabriqué de bons implants, il doit donc aller réfléchir en cellule ».
Pour les quatre autres prévenus, de deux ans à six mois de prison ferme ont également été requis, doublés d’une interdiction définitive d’exercer une activité en lien avec le monde médical.
Un réquisitoire qui se veut «exemplaire»
Un réquisitoire sévère, donc, mais « les peines doivent être exemplaires », martèle l’accusation, car le scandale PIP « est une fraude massive, une tromperie jamais rencontrée dans notre histoire judiciaire récente, et dont les victimes se retrouvent dans le monde entier ».
Et le procureur Jacques Dallest d’insister encore : « L’affaire PIP, c’est une accumulation de petites lâchetés, d’aveuglements collectifs et de course au profit ». Et il conclut en rappelant que « lorsque l’on produit des implants, cela exige l’excellence, car ce ne sont pas des machines à laver et encore moins des fours à micro-ondes ».