La détention provisoire de Jean-Claude Mas, détenu depuis huit mois à la prison du Pontet dans le sud-est de la France, devait officiellement prendre fin, dimanche prochain. Pierre Philipon, le juge qui instruit le volet financier du scandale PIP, a donc anticipé cette sortie de quelques jours. Un geste élégant, souligne Yves Haddad, l'avocat du fondateur de la société de prothèses PIP. Une libération qui, précise-t-il, est un soulagement mais n'est en rien une satisfaction.
« Dans cette affaire, les mots ont une importance. Satisfaction, ce serait de l’arrogance, compte tenu de la souffrance des personnes qui sont victimes aujourd’hui. Je dis entre guillemets parce que rien n’est retenu pour l’instant. Donc, soulagement que l’on puisse considérer qu’un homme de 74 ans dans le cadre d’une détention provisoire, sa place n’est pas en prison. Donc, mise en liberté sous contrôle judiciaire, de pointer une fois par semaine au commissariat du lieu de son domicile, de ne pas sortir des limites territoriales et également de ne pas se livrer à des activités professionnelles de gestion d’une entreprise commerciale. »
Jean Claude Mas, ne devrait donc pas quitter la Côte d'Azur, et plus précisément le Var, où il vit en attendant son procès prévu à Marseille au printemps prochain. Un procès hors normes qui rassemblera 4 500 plaignants défendus par quelque 180 avocats.