Prothèses mammaires PIP: Jean-Claude Mas mis en examen pour «blessures involontaires»

Jean-Claude Mas, le fondateur de la société de prothèses mammaires PIP, au coeur d'un scandale sanitaire mondial, a été mis en examen ce vendredi 26 janvier 2012 à Marseille pour « blessures involontaires ». Interpellé hier à son domicile dans le Var, il a été placé sous contrôle judiciaire.

Pour les victimes des prothèses PIP, cette mise en examen est un véritable soulagement. « C'est enfin la reconnaissance de leur statut de victime », souligne Philippe Courtois, l'avocat qui représente plus de 1 000 patientes.

Avec cet acte, l'instruction menée par la juge Annaïck Le Goff va véritablement pouvoir commencer. La magistrate a également placé le fondateur de la société PIP sous le statut de témoin assisté pour le chef d'homicides involontaires.

Un statut intermédiaire avant une possible mise en examen pour ce chef d'accusation, car des expertises sont nécessaires pour déterminer le lien de causalité entre le gel et les cancers constatés sur les porteuses de prothèses défectueuses.

Les enquêteurs vont devoir aussi lever les zones d'ombre autour de l'argent des prothèses, car nul ne sait ou sont passés les actifs de PIP.

Avec une maison mère aux Etats-Unis, des hommes de paille au Luxembourg et des financements opaques, la tâche ne s'annonce pas facile.

Le mystère des bénéfices évaporés ne fait que renforcer la colère des milliers de victimes des prothèses PIP.

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