Avec notre correspondant à Berlin, Pascal Thibaut
« Ils resteront en place toute votre vie. Ce sont les meilleurs et les plus chers sur le marché ». Le chirurgien de renom qui a opéré Iris Herold il y a cinq ans ne s’attendait sans doute pas à se retrouver ce mardi dans le collimateur de la justice allemande. La victime, une parmi au moins 5 000 autres en Allemagne, peut difficilement obtenir des dommages et intérêts du Français Jean-Claude Mas, dont la société PIP est en faillite.
Pour maximiser les chances de sa cliente, l’avocat d’Iris Herold ratisse large. Il s’en prend à la société qui a livré le silicone incriminé ; à l’assureur de PIP, l’Allemand Allianz ; à un organisme qui avait homologué les implants pour le marché germanique ; et enfin à l’Etat allemand lui-même, car des institutions sanitaires n’auraient pris au sérieux des informations alarmantes.
Iris Herold souhaite obtenir des dommages intérêts allant jusqu’à 30 000 euros, ainsi que la prise en charge ultérieure si nécessaire d’éventuels problèmes de santé qui pourraient survenir.