Ce sont des prothèses de hanche qui, cette fois-ci, sont concernées. La société Ceraver en vendrait plus de 3 000 par an. Pour le moment, aucun risque pour la santé n'a été détecté. Mais si ces prothèses doivent être rappelées, c'est qu'il leur manque la certification européenne, l'étiquette CE, même si le logo était bien présent sur l'emballage.
L'enquête de l'Agence du médicament devra déterminer comment des prothèses non conformes se sont retrouvées sur le marché. En d'autres termes : si Ceraver a fraudé.
Le PDG du laboratoire Daniel Blanquère tente de se justifier dans les colonnes du Parisen ce jeudi 2 mai. Il reconnaît des « choses anormales sur l'emballage ». « On est en faute, dit-il, des modifications mineures ont été apportées aux prothèses et cela ne justifiait pas de nouvelles certifications, qui peuvent prendre un à deux ans. »
Ceraver est également accusé d'avoir fait des essais sur l'homme sans autorisation. Des tiges, qui elles non plus n'avaient pas les autorisations nécessaires, avaient été implantées dans des fémurs en 2011. L'Agence du médicament a demandé un suivi personnalisé des patients.