Marie-Thérèse Hermange et Jean-Philippe Seta sont mis en examen dans le cadre de l’enquête pour trafic d’influence ouverte fin 2011. Ils sont soupçonnés d’avoir sciemment orienté un rapport sénatorial pour minimiser les fautes de Servier et insister au contraire sur celles de l’Agence du médicament.
Les soupçons des enquêteurs sont basés sur les écoutes téléphoniques d'une conversation entre le numéro deux de Servier et Claude Griscelli, ancien directeur de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale.
Complaisance du rapport sénatorial
Dans cet échange, Claude Griscelli informait Jean-Philippe Seta que Marie-Thérèse Hermange l'avait sollicité pour travailler avec elle sur le rapport. Il précisait aussi avoir « changé pas mal de choses dans ce document ».
Selon le docteur Irène Frachon, qui était la première à révéler la dangerosité du Médiator, ces nouvelles mises en examen vont dans le bon sens. Elle se souvient avoir été surprise par la complaisance du rapport sénatorial à l’égard de Servier. Elle n’est donc pas étonnée des liens qui auraient existé entre ce groupe pharmaceutique et le monde politique.