Jacques Servier était déjà mis en examen pour « tromperie, escroquerie et obtention indue d’autorisation ». C’est donc une nouvelle charge pour le fondateur des laboratoires Servier, et pour six sociétés du groupe. Elle découlerait des premiers résultats des expertises judiciaires rentrées au dossier.
Ces résultats laissent penser que Jacques Servier et ses sociétés n’ignoraient pas les risques graves liés au Mediator. En l’occurrence des valvulopathies, qui sont des affections cardiaques potentiellement mortelles.
Le médicament, un coupe faim présenté comme un antidiabétique, serait responsable selon une étude récente, d’au moins 1 300 morts et de milliers d’hospitalisations. Il a été retiré du marché en 2009, après 33 ans de commercialisation.
Jacques Servier, 90 ans, a été placé sous contrôle judiciaire. Il devra verser une caution de 75 000 euros, et les sociétés concernées, un total de 2, 4 millions d’euros.