Dans le volet abus de faiblesse de l'affaire Bettencourt, on dénombre douze mises en examen. Cela va du simple infirmier à l'ex-chef de l'Etat, en passant par le gestionnaire de fortune. Pour ces inculpés, cette audience technique est la dernière chance de pouvoir soulever de possibles nullités et ainsi de réclamer des annulations.
Et dans l'espoir de dynamiter la procédure, les avocats veulent contester l'abus de faiblesse lui-même. Cet état de faiblesse a été établi lors d'une expertise réalisée en juin 2011 par un collège de cinq experts dépêchés chez l'héritière de l'Oréal par le juge Gentil. Au vu de leur conclusion, la justice a décidé que Liliane Bettencourt n’était plus complètement maîtresse d’elle-même depuis septembre 2006. Cette conclusion avait été déjà contestée sans succès fin 2011 par Liliane Bettencourt.
L'ensemble de la procédure pourrait s'effondrer
Mais cette fois, les avocats des mis en examen affirment disposer d'un atout : selon eux, lors de l'expertise diligentée par Jean-Michel Gentil, aucun des avocats de Liliane Bettencourt n'était présent. Cette affirmation remettrait en cause sa validité. Un coup de poker peut-être, mais si l'argument porte, l'ensemble du volet abus de faiblesse pourrait tout simplement voler en éclats.
L'audience pourrait cependant être renvoyée à une date ultérieure. Le parquet général n'a en effet disposé que de peu de temps pour examiner les conclusions des avocats.