Affaire Bettencourt: Nicolas Sarkozy veut faire annuler la procédure

La justice examine ce  jeudi 25 avril des recours déposés contre la régularité de la procédure dans le volet de l'affaire Bettencourt pour lequel Nicolas Sarkozy est mis en examen. L'avocat de l'ancien chef de l'Etat, mis en examen le 21 mars pour abus de faiblesse à l'encontre de la milliardaire, sera présent à la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Bordeaux, toutes les parties susceptibles de contester la régularité de la procédure pouvant être entendues lors de la même audience.

Dans le volet abus de faiblesse de l'affaire Bettencourt, on dénombre douze mises en examen. Cela va du simple infirmier à l'ex-chef de l'Etat, en passant par le gestionnaire de fortune. Pour ces inculpés, cette audience technique est la dernière chance de pouvoir soulever de possibles nullités et ainsi de réclamer des annulations.

Et dans l'espoir de dynamiter la procédure, les avocats veulent contester l'abus de faiblesse lui-même. Cet état de faiblesse a été établi lors d'une expertise réalisée en juin 2011 par un collège de cinq experts dépêchés chez l'héritière de l'Oréal par le juge Gentil. Au vu de leur conclusion, la justice a décidé que Liliane Bettencourt n’était plus complètement maîtresse d’elle-même depuis septembre 2006. Cette conclusion avait été déjà contestée sans succès fin 2011 par Liliane Bettencourt.

L'ensemble de la procédure pourrait s'effondrer

Mais cette fois, les avocats des mis en examen affirment disposer d'un atout : selon eux, lors de l'expertise diligentée par Jean-Michel Gentil, aucun des avocats de Liliane Bettencourt n'était présent. Cette affirmation remettrait en cause sa validité. Un coup de poker peut-être, mais si l'argument porte, l'ensemble du volet abus de faiblesse pourrait tout simplement voler en éclats.

L'audience pourrait cependant être renvoyée à une date ultérieure. Le parquet général n'a en effet disposé que de peu de temps pour examiner les conclusions des avocats.

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