Ils l'attendaient depuis des mois. La loi sur le mariage pour tous sera votée ce mardi à l'Assemblée nationale. Certains, comme Adam, ne décolèrent pas que ce projet ait suscité autant de débats : « Pour moi, c’est la suite logique et on est en démocratie. Il y a des gens qui se sont battus pour le pouvoir des femme (...) pour dire que la femme était comme l’homme. Aujourd’hui, on se bat pour que ce soit une égalité même auprès du mariage, auprès de petits détails de la vie de tous les jours. »
Une avancée historique pour certains, une évolution logique de la société pour d’autres. Mickaël est heureux mais il ne compte pas abandonner la lutte pour l’égalité : « C’est un "ouf" de soulagement, j’espère que ça va passer, qu’ils vont s’y tenir, que dans le mois qui vient, la loi sera promulguée et que dans quatre ans, elle ne sera pas retirée. »
« Phénomènes de radicalisation »
Et pour Stéphane Corbin de l'association LGBT (Lesbiennes, gays, bi et trans), la loi sur le mariage gay permettra à terme une baisse de l'homophobie : « Dans toute vie sociale, il y a ces phénomènes de radicalisation lorsque l’on atteint un point véritablement d’avancée. Souvenez-vous à l’époque du Pacs, les propos qui avaient été tenus. Dix ans après, on s’aperçoit de quoi ? Qu’un certain nombre d’opposants ont même déclaré qu’ils avaient eu tort de s’y opposer. Dans une dizaine d’années, on s’apercevra que la société ne s’est pas délitée et que la démocratie et la République auront gagné en puissance et que tous les citoyens pourront être vraiment égaux ».
Certaines associations réclament aussi un débat sur la procréation médicalement assistée pour les homosexuels. La question sera abordée lors des discussions de la loi sur la famille prévue en fin d'année.
Recours auprès du Conseil constitutionnel
Les opposants au projet de loi n'ont toutefois pas dit leur dernier mot et entendent déposer un recours auprès du Conseil constitutionnel.