Une lettre de menaces envoyée lundi par un groupuscule à Claude Bartolone, le président de l’Assemblée nationale, de nombreuses manifestations parfois violentes, la semaine dernière devant le palais Bourbon contre ce projet de loi, le vote définitif intervient dans un contexte agité.
Sans surprise, la majorité va voter ce texte autorisant le mariage et l’adoption pour les couples homosexuels. C’était une des promesses du candidat Hollande et le sujet fait quasiment l’unanimité à gauche. David Assouline, porte-parole du Parti socialiste, appelle même à s’en réjouir. « Je pense déjà à la joie, au bonheur de tous ces couples homosexuels, aux enfants qu’ils élèvent, d’obtenir enfin une protection et des droits égaux. Je pense aussi au progrès pour toute la société de faire un pas de plus vers l’égalité », a-t-il déclaré.
Recours de l'UMP
Un vote qui, espère-t-on à l’Élysée, calmera les ardeurs des contestataires. Mais l’opposition ne veut clairement pas en rester là. L’UMP s’apprête à déposer un recours devant le Conseil constitutionnel mercredi ou jeudi. Pour Philippe Brillault, maire UMP du Chesnay, dans les Yvelines, cette loi va instaurer une perte de repères au sein de la société française: « Nous allons avoir une perte de repères de la filiation, de l’histoire et de nos sociétés qui vont obligatoirement changer et dénaturer profondément la psychologie de chaque individu et la psychologie de l’avenir. »
Les élus de droite appellent également à poursuivre la mobilisation contre ce texte. Ainsi, ils manifesteront les 5 et 26 mai prochain à Paris. Tous ces élus ont en tête un précédent : le contrat première embauche. Le CPE, avait été voté par le Parlement en 2006 avant d’être rapidement retiré par le gouvernement devant l’ampleur de la contestation.