Pour les sénateurs communistes, c'est un coup de force. Pour accélérer les débats, le gouvernement a fait le choix d’utiliser une technique peu habituelle, celle du vote bloqué. Plutôt que de voter sur chaque amendement, cette procédure permet un vote global en fin de débat.
Le recours à cette arme a provoqué la colère des sénateurs communistes. Mais également celle des écologistes. François Rebsamen, le patron des sénateurs socialistes, a justifié ce choix. Selon lui, la mobilisation générale pour l’emploi, décrétée par le président de la République et le Premier ministre, ne peut pas attendre.
Fossé entre les gauches
La majorité accusait les communistes de pratiquer l’obstruction. Ces derniers avaient déposé pas moins de 400 amendements. Sans surprise, les élus d’extrême-gauche ont donc voté contre ce texte, l’UMP et les écologistes s'abstenant pour leur part.
Malgré tout, le projet de loi a été adopté. Cet épisode illustre néanmoins le malaise qui ne cesse de grandir entre la majorité et le Front de gauche. Or la gauche ne dispose que de six voix d’avance au Sénat.
Par le passé, les élus communistes s’étaient déjà illustrés en refusant de voter certains textes. Leur opposition à la politique gouvernementale devrait être encore plus marquée à l’avenir.