Près de 4 500 amendements ont été déposés par le Front de gauche autour du projet de loi sur l'emploi. Le débat sur le sujet s’annonce passionné. L’extrême gauche est vent debout contre une réforme qu’elle juge beaucoup trop favorable au patronat. Comme elle l’a fait, la semaine dernière, en commission des affaires sociales, elle entend ainsi s’opposer, point par point, aux dispositions du texte qu’elle juge les plus rétrogrades.
Les écologistes, les radicaux de gauche, et certains députés socialistes ont, eux aussi, à cœur d’amender ce texte. Mais les modifications se feront à la marge car, pour le gouvernement, il est hors de question de remettre en cause la philosophie de ce projet de loi. Un texte qui résulte d’un accord entre partenaires sociaux. Un compromis historique, aux yeux de l’exécutif.
C’est la première fois, depuis 1984, que les syndicats patronaux et de salariés parviennent à se mettre d’accord sur une réforme de grande ampleur. « Nous avons une méthode, celle de la concertation », a rappelé, dimanche, Jean-Marc Ayrault, le Premier ministre.
Méthode que l’exécutif compte maintenant graver dans le marbre en inscrivant le dialogue social dans la Constitution. Le gouvernement a déposé un projet de révision constitutionnelle en ce sens.
Jean-Marc Germain, le rapporteur de la loi, se dit prêt à écouter tout le monde, y compris les syndicats qui n’ont pas paraphé l'accord :
De son côté, Hubert Flichy, président d'Avosial, un syndicat d'avocats d'entreprises, se dit satisfait :