Un ministre raconte son dernier week-end passé dans sa circonscription : les gens m’ont surtout dit : « Bon courage ». Car il en faut pour un gouvernement sonné après l’affaire Cahuzac. Du courage et de la solidarité : les ministres donnent parfois le sentiment de jouer d’abord leur partition personnelle. « On est dans un gouvernement, mais on se comporte comme si on était dans un congrès du PS », rage un conseiller ministériel.
Et puis il y a les couacs à répétition. « Ca créé du doute, analyse un autre membre du gouvernement. Ca sape l’autorité du président et du Premier ministre ».
Mais au-delà des couacs, la gauche hollandaise a bel et bien un problème avec la communication. « On a fait des choses depuis le 6 mai, mais personne ne le sait. Faut arrêter de raser les murs ! » s’énerve un jeune ministre.
Pas de relai pour vanter l'action du gouvernement
Jean-Marc Ayrault a récemment piqué une colère noire contre un Parti socialiste aux abonnés absents. Aucun relai pour vanter l’action de son gouvernement. En 2007, Ségolène Royal demandait aux socialistes de « dire du bien de la candidate ». « Il y a très peu de ministres aujourd’hui qui défendent François Hollande », regrette un socialiste. A tel point qu’à l’Elysée, on réfléchit à monter une cellule de jeunes snipers pour riposter fermement aux attaques de la droite, sans nuance, comme Nicolas Sarkozy a pu en bénéficier pendant son quinquennat. Presque un an après l’élection de François Hollande, il n’est jamais trop tard.