Interrogé sur BFMTV, Jérôme Cahuzac a déclaré son intention de démissionner de son poste de député. « Peut-être ai-je eu besoin de ce temps pour mesurer la faute morale que j’ai commise. (...) Aujourd’hui, en conscience, j’estime que la gravité de cette faute ne me permet pas de rester parlementaire », a-t-il déclaré.
Interrogé sur le fait de savoir s’il avait jamais eu l’intention de fermer le compte qu'il possédait dans une banque suisse, il a affirmé qu’il n’avait « jamais trouvé la solution. Toute solution ne pouvait passer que par la levée de l’anonymat, et cela, je ne pouvais m’y résoudre, à tort, pour des raisons que tout le monde j’espère, peut comprendre », a-t-il déclaré. Ce compte était « une part d’ombre », a par ailleurs déclaré l'ancien ministre.
« Je n’ai pas eu la force d’âme, la lucidité, de refuser » la proposition d’entrer au gouvernement, a-t-il également expliqué.
L'ex-ministre a-t-il l'intention, ou non, de renoncer à ses indemnités de ministre ? Jérôme Cahuzac a expliqué qu’il juge qu’il s’agit là d’une « question juridique » et avoir confié la question à son avocat.
« Quand j’étais au cabinet de Claude Evin, j’ai fait mon travail le plus honnêtement possible. Après (la fin de son passage par le cabinet de Claude Evin, ndlr), j’ai eu une activité légale auprès d’un laboratoire pharmaceutique. (…) je ne suis pas le seul. », a-t-il affirmé, répondant aux accusations de conflits d’intérêts qui se sont faîtes jour ces dernières semaines.
« Ce compte [en Suisse, ndlr] n’a jamais servi à financer de campagne électorale au Parti socialiste », a-t-il par ailleurs affirmé.