France / Affaire Cahuzac: Moscovici attaqué à son tour

Empêtré dans l'affaire Cahuzac, Pierre Moscovici est désormais accusé par l'hebdomadaire de droite Valeurs actuelles d'avoir su dès décembre que le ministre du Budget avait eu un compte en Suisse. Une information que les présidents UMP des commissions des Finances de l'Assemblée nationale et du Sénat sont allés « vérifier » jeudi 11 avril dans la soirée à Bercy, sans faire de commentaire à leur sortie. Pierre Moscovici clame quant à lui son innocence et son intégrité, mais pour le ministre de l'Economie, ces accusations tombent au plus mal, en pleine moralisation de la vie publique.

Selon Valeurs Actuelles, Pierre Moscovici savait -dès décembre dernier- que Jérôme Cahuzac avait un compte en Suisse. Le ministre de l'Economie en aurait eu la confirmation, affirme l'hebdomadaire, après avoir secrètement chargé
une quinzaine de fonctionnaires d'obtenir des informations des autorités suisses.

Des allégations fermement démenties par Pierre Moscovici, qui nie « toute mission secrète en terre helvétique », et défend sa parfaite « intégrité ». Pas de quoi convaincre les présidents des commissions des Finances de l'Assemblée nationale et du Sénat Gilles Carrez et Philippe Marini, qui sont donc immédiatement aller investiguer au ministère de l'Economie, d'où ils sont ressortis « peu convaincus », selon leur propres mots.

Pierre Moscovici, cible principale

Une démarche en tous cas « étonamment réactive » comme le fait valoir la gauche, et qui semble confirmer que l'opposition a fait de Pierre Moscovici sa cible principale, alors que Carrez et Marini soupçonnent déjà le ministre de l'Economie d'avoir en quelque sorte couvert Jérôme Cahuzac.

Pour Pierre Moscovici, déjà fragilisé par la crise provoquée par les aveux de son ex-ministre délégué, ces soupçons tombent au plus mal. En pleine « moralisation de la vie publique », le président Hollande se serait également-bien passé de cette nouvelle réplique du tsunami Cahuzac.

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