« Vous voulez nous faire taire, mais nous ne nous tairons pas, madame la ministre ! ». Il est un peu plus de 17h30, mercredi 17 avril, à l'Assemblée nationale. La tension monte d’un cran dans l’hémicycle. Les mots prononcés par Christian Jacob, le porte-parole du groupe UMP, déclenchent à plusieurs reprises la colère de la majorité. « Vous craignez à ce point le peuple que vous avez décidé d’en finir en une semaine, coûte que coûte, le plus vite possible. Cette fuite en avant est désespérée », accuse le député UMP.
Taubira fustige les « cracheurs de haine »
Quelques minutes auparavant, Christiane Taubira avait ouvert les débats en parlant d’un texte « légitime. » La ministre de la Justice a épinglé ceux qu’elle qualifie de « cracheurs de haine », ceux qui s’opposent de manière violente à ce projet de loi sur le mariage gay.
La ministre en a aussi profité pour mettre en garde l'opposition : « Chacun devra prendre ses responsabilités au regard de la paix civile. Celles et ceux qui animent des passions mauvaises, que viennent parasiter ceux qui font œuvre de fauteurs de trouble et qui sont trop heureux de défier la République et de nier la démocratie. »
Les discussions sont prévues pour durer vingt-cinq heures, jusqu’au vendredi 19 avril, en principe. Car le gouvernement a prévu d’utiliser le temps programmé, histoire d’aller plus vite. Pas sûr que les députés aient le temps d’examiner les 2 500 amendements déposés par l’opposition.