Pour la majorité, ce serait un certain laisser-faire de l'opposition qui favoriserait ces dérives des anti-mariage pour tous. « Je crois que l'opposition n'est pas claire avec cette partie là de l'expression contre le mariage pour tous, analyse Erwann Binet, rapporteur socialiste du projet de loi. C'est évident, le mariage pour tous permet à un certain nombre de visions politiques radicales, parfois homophobes, de s'exprimer et de trouver là un écho qu'elles n'avaient pas aujourd'hui dans notre société ».
Un gouvernement sourd aux manifestations
Mais à droite, on critique un gouvernement « autiste », qui resterait sourd au désaccord de ces Français qui manifestent. Pour Luc Chatel, vice président délégué de l'UMP, c'est ce qui entraînerait ces dérapages : « Ce gouvernement qui reçoit n'importe quel syndicaliste qui manifeste ne reçoit pas les représentants d'un mouvement en profondeur de la société française. Ca pose des questions et ça nous interpelle ».
Certains à droite vont même jusqu'à nier toute radicalisation du mouvement. Et considèrent que ces dérives sont le fait d'une minorité, qui ne représente pas les manifestants. C'est le cas de Claude Goasguen, député UMP de Paris : « On dit : « C'est des extrémistes ». C'est une plaisanterie ! C'est des gens qui ont 40 ans, qui ont des enfants, qui sont déchaînés parce qu'ils ont l'impression qu'on les prend pour des imbéciles. Mais enfin, allez croire que vraiment, cette manifestation se radicalise et que tout le monde est en train de fourbir ses armes pour faire de la casse, c'est se gourer complètement sur la nature des manifestants ».
La prochaine grande manifestation des anti-mariage pour tous est prévue dimanche prochain.