C'est surtout sur l'enquête auprès de la Suisse que Pierre Moscovici a donné des précisions. Le ministre a insisté, encore une fois. Le fisc français a posé les questions « les plus larges possible » à la Suisse.
« Pourquoi n’avoir interrogé que la seule banque UBS ? », demandent les députés. Le ministre réplique que c’est parce que, à l'époque, c'était la seule banque mentionnée par Mediapart, le site d'information qui a révélé l'existence du compte.
Par ailleurs, Pierre Moscovici assure qu'il ne pouvait pas demander si Jérôme Cahuzac avait eu un compte avant 2006, car cette date correspond au délai de prescription fiscale.
Une Commission d'enquête parlementaire le 24 avril
Dernier point abordé par Pierre Moscovici : le fisc a, non seulement, demandé si Jérôme Cahuzac avait eu un compte chez UBS, mais surtout si ce compte avait été transféré dans un autre pays. Ce qui, selon lui, permettait de savoir si Jérôme Cahuzac avait, ou non, un compte à Singapour.
La Suisse a alors répondu par la négative à toutes ces questions. Pierre Moscovici et les services fiscaux français s'en tiennent donc là. L'opposition, elle, juge que le gouvernement aurait dû faire plus.
Globalement, peu d'éléments concrets ont été apportés lors de cette audience. Pour en savoir vraiment plus, il faudra attendre la Commission d'enquête parlementaire, qui sera créée le 24 avril prochain.