C'est la fin de vingt mois de lutte et d'un symbole de l'industrie française. En rejetant les offres de reprise, le tribunal de commerce de Rouen a mis fin aux espoirs des 470 salariés de la raffinerie Petroplus, située en Normandie. Dès ce soir, la liquidation judiciaire sera prononcée et le site sera fermé. Jeudi ou vendredi prochain, un Comité d’entreprise extraordinaire se tiendra en vue de valider le plan de sauvegarde de l'emploi. Les licenciements des salariés du site seront annoncés aux alentours du 23 avril.
Sur les 470 salariés, une soixantaine pourrait, sur la base du volontariat, partir en retraite anticipée. L'inquiétude est grande pour les 400 salariés licenciés restants, d'autant que parmi eux, réside une forte proportion de séniors.
Des garanties insuffisantes
Les administrateurs judiciaires avaient retenu deux offres de reprise : celle du Panaméen NetOil qui s'était déclaré en juillet 2012 et celle du Libyen Murzuq Oil, qui lui s'est manifesté il y a quelques semaines. Aucune des deux offres n'a été retenue. Les juges ont considéré que les garanties apportées en termes de financement des travaux, d'approvisionnement et de contrats commerciaux restaient insuffisantes.
Près de 200 salariés avaient fait ce matin le déplacement et s'étaient réunis devant le tribunal de commerce de Rouen où se déroulait l'examen des offres. En vain.