A peine arrivé à la mairie de Val-de-Reuil (Eure), François Hollande est interpellé par les salariés de l’usine Petroplus venus l’attendre. « Monsieur le président, il y a un an vous êtes venu, et je n’ai pas oublié ce que vous avez dit… Il faut trouver une solution. Ca ne peut plus durer ! », lance un des employés de la raffinerie de Petit-Couronne, qui emploie 470 salariés.
« On a tout fait depuis les six, sept derniers mois pour vous accompagner, mais maintenant il faut conclure », a répondu François Hollande, venu rencontrer l’intersyndicale de l’entreprise. Le président de la République a ensuite évoqué avec les syndicalistes les solutions de reprise de la raffinerie pendant un peu moins d’une heure.
A l’issue de cette rencontre, François Hollande a exposé la situation : « Le rôle de l’Etat est d’aller chercher un repreneur et donc nous faisons tout pour qu’il puisse être trouvé le 5 février. L’Etat doit prendre sa part et donc accompagner un repreneur, mais l’Etat ne peut pas être le repreneur, et ça les salariés le savent parfaitement. »
Pour Yvon Scornet, porte-parole des salariés, le message est clair : rien n’est encore gagné. « Cette réunion était importante, très utile. Maintenant, ce n’est pas la dernière réunion et ce n’est peut-être pas celle dont je sortirai avec un sourire », a-t-il ajouté.
Venu accompagner François Hollande, le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, a fait, lui, preuve de son habituel volontarisme : « Vous savez, on se démène, on se bagarre, on essaie de convaincre. Je reste toujours optimiste. »
Lors du Conseil des ministres de rentrée, la consigne donnée au gouvernement par le président était d’aller sur le terrain cette année. Avec ce déplacement, François Hollande a donné l’exemple et le ton.