Les Libyens toujours intéressés par la reprise de la raffinerie normande Petroplus

Une équipe du fonds souverain libyen viendra sur place la semaine prochaine pour examiner le site avant de rendre sa décision. Cette annonce faite par le président du fonds libyen met fin à une série de déclarations contradictoires et de malentendus sur la position des Libyens.

Arnaud Montebourg a en quelque sorte créé l'événement début novembre en affirmant dans la presse que les Libyens étudiaient la reprise de la raffinerie. Quelques jours plus tard, le tribunal de commerce repousse de trois mois la date limite de dépôts des offres de reprise.

Poussé sans doute à s'exprimer par le calendrier judiciaire, le ministre a du même coup mis dans l'embarras ces éventuels partenaires. Ils venaient de signer un accord de confidentialité avec Petroplus pour étudier le dossier à l'écart des pressions politiques ou médiatiques. D'où la série de déclarations alambiquées visant à rassurer les opposants au projet.

Car beaucoup de Libyens s'interrogent sur le bien-fondé d'un investissement sur un marché européen des carburants en surcapacité, de surcroît dans un pays, la France, où les marges de raffinage sont parmi les plus faibles du continent. D'autant plus que la Libye dispose déjà de trois raffineries en Europe. Pour mettre fin à la polémique, les experts sont donc envoyés sur place pour évaluer l'état du site et le montant des investissements nécessaires pour le rendre compétitif. 

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